La paisible île de Don Det

Don Det la suite, le 04 et 05 février

Aujourd’hui, nous faisons nos sacs et quittons notre chambre pour trouver un autre logement.  Ce n’est pas que nous ayons mal dormi mais la salle de bain commune à l’extérieur est vraiment à l’ancienne et la chambre n’a rien de typique. Nous rêvons de quelque chose d’un peu plus confortable et plus représentatif des lieux. Nous laissons donc nos sacs chez Jenni et Guigui et allons faire le tour des hébergements voisins.

Nous trouvons un joli petit bungalow au bord du Mékong, dans un coin tranquille. Terrasse avec hamacs, lit confortable, salle de bain propre et pas de coqs à l’horizon.  Nous réservons donc chez Santiphab pour 50 000 kips la nuit et allons prendre le petit-déjeuner avec Jenni et Guigui. Baguette avec du miel pour les uns, salade de fruits pour les autres, le tout accompagné de délicieux « fruits-shakes ».

Une fois le ventre bien rempli, nous nous installons dans notre nouvelle maison en nous laissant bercer par le Mékong dans cette douce ambiance. En fin d’après-midi, nous nous motivons pour aller faire un tour à pied de l’autre côté de l’île.

Le côté Ouest de l’île est beaucoup plus désert. Il y a cependant quelques habitations et quelques animaux domestiques. En chemin, nous nous laissons charmer par les lueurs de fin de journée. 

C’est dans le noir que nous finissons le tour de l’île en passant par le Nord où c’est, effectivement, plus animés que dans le Sud. Mais nous ne voyons pas pour autant de jeunes bourrés se trimbaler en maillots de bains. Préférant cependant la tranquillité du Sud, nous retournons vers chez nous pour diner.

Pour notre dernière journée dans la région, nous décidons d’aller faire le tour de l’île de Don Khone à vélo (10000 kips / vélo). Jenni n’est pas très à l’aise sur un vélo, du coup Guigui la prend à l’arrière du sien. L’île semble payante, une pancarte affiche 25 000 kips/pers, soit 2,5€. Mais en passant tout droit sans ralentir personne ne nous arrête, tant mieux.

Nous commençons notre tour par la visite d’un petit temple. Celui-ci est au bord de la rivière et semble bien loin de tout. Pas de moines à l’horizon mais des enfants qui jouent près de l’eau.

Nous nous dirigeons ensuite vers les chutes de Li Phi. L’entrée est évidemment payante : de 9 000 kips par personne, il y a quelques années, c’est passé à 25 000 kips, mais le billet inclue l’accès sur l’île. Du coup, nous hésitons à y aller, on sent l’attrape touristes et nous avons peur d’être déçus. Guigui et Jenni décident cependant de tenter le coup. La chutes étant à seulement 10min à pied de l’entrée, nous leurs proposons de les attendre.

Nous faisons un petit tour des environs et nous installons dans des hamacs près de la rivière. Au bout d’une heure, ils ne sont toujours pas là et nous voyons des gens, rentrés après eux, ressortir. Nous commençons un peu à nous impatienter…

Deux heures plus tard, ils ne sont toujours pas revenus. Slava réussit à rentrer sur le site sans payer juste pour aller les prévenir que nous partons. Mais impossible de les trouver ! Tant pis, nous leurs laissons un mot sur leur vélo et enfourchons les nôtres.

Finalement, nous n’allons pas bien loin car nous nous arrêtons pour déjeuner. Dix minutes plus tard, les deux zigotos passent devant nous et viennent nous rejoindre. Ils s’étaient installés tranquillement au bar des chutes dans des hamacs pour boire un coup. Pensant qu’on avait Internet, ils nous ont envoyé un e-mail pour nous prévenir de ne pas les attendre… bref, nous voilà tous réunis.

Après déjeuner, nous repartons tous les quatre vers le sud de l’île. Nous faisons un premier stop vers une plage de sable blanc. C’est assez étrange de voir tout ce sable au bord de la rivière. Des locaux proposent de vous emmener faire un tour en bateau pour voir les chutes, les dauphins d’eau douce et la frontière avec le Cambodge pour 50 000 kips par personne. Nous déclinons la proposition car l’après-midi est déjà bien avancée. Nous n’aurions pas le temps de bien profiter de la balade.

Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons à Ban Hang Khone où se trouve l’ancien embarcadère Sud. De là, on a une très belle vue sur le Mékong ses îles et la côte cambodgienne. Nous en profitons pour nous poser un peu et boire un soda bien frais car il fait très chaud.

Le soleil va bientôt se coucher, il est temps de remonter vers le Nord-Est de l’île. Nous empruntons un chemin semé d’embuches. A travers la forêt et les champs, nous sommes parfois amenés à passer sur des pistes caillouteuses et des ponts bricolés avec quelques planches bien espacées et pas toujours au même niveau. :)

Jusqu’à présent, l’île nous semblait bien déserte. Mais plus nous allons vers le Nord-Est et plus nous nous rapprochons des habitations. Nous croisons d’ailleurs un groupe d’enfants et d’adolescents jouant aux boules. C’est l’occasion de faire une pause pétanque !

Nous les observons d’abord un peu puis nous leur demandons s’il est possible de se joindre à eux. Chacun notre tour, nous les affrontons. Eh bien, ils sont fort ces laotiens. Ils tirent et pointent comme des pros ! 

C’est au coucher du soleil que nous finissons notre tour et retournons au bungalow.

Pour diner nous allons retrouver Guigui et Jenni à leur bungalow. A ce moment-là, un laotien vient discuter un peu avec nous et finit par nous inviter à diner chez lui. Nous sommes un peu surpris mais c’est avec grand plaisir que nous le suivons. Il s’agit en fait du fils des propriétaires du bungalow où résident nos amis.

Nous faisons donc connaissance avec toute la famille, Si (c’est son prénom :)) la grand-mère, Sam le fils, Mi la sœur, Gui et Mahe les petits-enfants. Des amis de Sam sont aussi là. Par contre, Kam le grand père fait déjà dodo.

Tous assis par terre autour d’une natte. Les filles installent à manger. Sticky rice (riz gluant) et fondue de poisson au menu. Les amis de Sam ont amenés de la bière. Apparemment la tradition consiste de boire à tour de rôle un verre. Nous n’y coupons pas, même Jenni qui n’aime pas ça y passe. :) Les femmes de la famille cependant ne se joignent pas à nous. On nous explique qu’elles ont déjà diné… 

Nous nous régalons et passons une excellente soirée en leur compagnie. Heureusement, Guigui a pu aller chercher son appareil photo pour immortaliser ce moment.

Avant de nous quitter, ils nous proposent même de nous emmener à Champassak le lendemain. Comme nous n’avons pas encore réservés nos billets nous acceptons avec un peu d’inquiétude quand même. On espère qu’il n’y aura pas de problèmes…

C’est pour des soirées riches comme celle-là que nous sommes venus au Laos. On nous avait tellement parlé de la gentillesse de ce peuple. Nous ne sommes pas déçus. Ça commence fort :).