SVK Tour

Le Laos, c'est parti !

4 Mars 2014, 20:51pm

Publié par Sandie & Slava

De Paksé à Don Det, le 02 et 03 février

 

Après une nuit ponctuée d’arrêts, nous nous réveillons quelques minutes avant le terminus, à Ubon Ratchatani. Il n’est pas loin de 9h et le train a presqu’une heure de retard. A la sortie du wagon, le personnel responsable est là pour nous dire au revoir. :)

 

Nous essayons de nous renseigner sur les différents moyens de nous rendre au Laos. Il faut aller à la gare routière qui se trouve à 12km de là.

 

Le bus direct allant à Paksé, au Laos, part à 9h30. C’est sûr, nous ne l’aurons pas car il est déjà 9h15. Mais il semble qu’il y ait des minibus qui partent fréquemment pour Chong Mek, la ville frontière. Pour 20 baths, nous montons dans un songthaew (taxi collectif) pour rejoindre la gare de bus. Nous traversons la ville d’Ubon Ratchatani qui nous parait immense.

 

Arrivés à la gare, nous trouvons les minibus partant pour Chong Mek. Il y en a quasiment tous les quarts d’heure. Le prix est de 100 bahts par personne. Nous partons vers 10h45 et arrivons vers midi au terminal. De là, il faut marcher quelques centaines de mètres pour rejoindre la frontière. Le long du chemin, il y a de nombreux commerçants. Par contre les banques et bureau de change sont fermés…  Evidemment, nous sommes dimanche.

 

Nous passons la frontière et arrivons à Vang Tao au Laos. De ce côté-ci, les banques et bureaux de change sont ouverts. Les distributeurs d’argent, quant à eux, prennent une commission, 20 000 kips pour 1 million retiré. Ah oui, au Laos, on est vite millionnaire, un euro vaut environ 10 000 kips.

 

Avant de faire quoique ce soit, nous allons voir combien coûte le visa et en quelle devise, il est possible de payer.

 

Pour chaque nationalité, le prix est différent. Pour les détenteurs d’un passeport Français, c’est 30$, payable uniquement en dollars US ou en bahts, même pas en kips laotiens !

 

Vu le taux utilisé pour les bahts, c’est plus intéressant de payer en dollars. Comme il nous reste pas mal de bahts, nous en changeons une partie en dollars (pour payer les visas) et l’autre partie en kips. Le guichetier a eu quelques sueurs froides mais ça passe, le compte est bon :).

 

Une fois tous les papiers remplis, Jenni et moi restons surveiller les sacs pendant que Guigui et Slava vont faire la demande de visa. Un bon moment passe et ils ne sont toujours pas revenus. Que se passe-t’il ?

 

Première complication, le week-end et tous les jours en fin d’après-midi, le visa coûte 1$ de plus ! Ayant pile-poile 60$, Guigui et Slava essayent de payer les deux dollars supplémentaire en kips (1$ = 8 000 kips). Ils donnent chacun 20 000 kips mais l’officier n’a rien pour leur rendre la monnaie. Il part un moment chercher le compte mais faute d’avoir trouvé ce qu’il fallait, il finit par rendre 10 000 kips à Slava et la même somme à Guigui.

 

Une fois le visa collé dans le passeport, l’officier leurs demande de se diriger vers un autre comptoir pour récupérer les passeports. Là, on leurs demande encore 3$, par passeport, soit disant pour des formalités. Cela ressemble beaucoup à du racket et ils refusent de payer. Au bout de 5 minutes de négociations, ils arrivent enfin à récupérer les passeports avec le visa et sans rien payer de plus. Bien évidemment, c’est de la corruption et il faut dénoncer ces pratiques !

 

Pour rejoindre Paksé, nous prenons un mini-van négocié à 17 000 kips par personne, pour un groupe de 5 personnes. Nous nous sommes joints à un Colombien qui cherchait aussi à rejoindre la ville. Il n’y a pas d’autres moyens de transport disponibles donc nous n’avons pas le choix. Mais au final, le prix est un peu moins cher que la solution en bus direct depuis la Thaïlande.

 

A Paksé, nous avons du mal à trouver une chambre car beaucoup d’hôtels sont pleins. Pourtant, il n’est pas tard… Nous trouvons finalement une grande chambre pour 4 à 140 000 kips (un peu moins de 14€).

 

N’ayant pas eu le temps de déjeuner ce midi, nous mourons de faim. Nous allons faire un tour en ville. Le centre n’est pas très séduisant et on voit plus de touristes que de locaux. Tout ceci ne nous rassure pas trop. Nous trouvons un restaurant et dinons tôt vers 17h. Les prix semblent identique à la Thaïlande voir même un peu plus cher. Le Laos étant considéré comme le pays le plus pauvre de l’Asie du Sud Est, nous sommes un peu surpris. Peut-être est-ce seulement caractéristique de cette ville, gros carrefour entre les différents lieux touristiques du Sud du pays ?

 

Après diner, nous partons à la recherche d’une banque pour retirer de l’argent sans frais mais cela semble impossible. Le montant de commission le plus faible trouvé est de 30 000 kips pour 2 millions retirés, chez BFL (Banque Franco-Laotienne). Les autres banques prennent 20 000 kips mais ne permettent de retirer autant.

 

Une fois les sous en poches, nous pouvons faire le tour des agences et réserver un billet pour la prochaine étape. N’ayant pas trop envie de perdre du temps, nous préférons partir dès le lendemain pour la région des 4 000 îles. Nous choisissons de rejoindre Don Det qui se trouve entre Don Khong et Don Khone. Don Khong est la plus grosse île des trois et semble moins authentique. De Don Det, nous pourrons facilement rejoindre Don Khone si nous le souhaitons car un pont relie les deux îles. Les billets bus + bateau nous coûtent 65 000 kips / personne.

 

Nous attendons beaucoup de cette région car nous en avons entendu énormément de bien. Nous espérons seulement que les touristes croisés à Paksé n’iront pas tous à Don Det demain…

 

Ce matin, vers 8h, nous prenons un mini-bus pour les 4 000 îles. Bien rempli, il n’y a plus beaucoup de places. Vers 10h30, nous nous arrêtons devant un débarcadère. Le chauffeur murmure quelque chose mais personne ne comprend s’il s’agit de Don Khong ou Don Khone. Tout le monde sort pour en savoir plus. Apparemment, Don Det ce n’est pas ici, il s’agirait plutôt de Don Khong. Tout le monde repart sauf un couple qui s’arrête bien là.

A l’embarcadère pour Don Khong
A l’embarcadère pour Don Khong

A l’embarcadère pour Don Khong

Quelques minutes plus tard, nous arrivons à un terminal de bus. Il faut marcher pour aller jusqu’au bateau… Nous ne comprenons pas pourquoi le mini-bus ne nous dépose pas devant la rivière, près du bateau. Ce n’est pourtant pas très loin, d’autant plus que nous avons acheté un billet combiné (bus + bateau).

 

Bref, nous marchons donc jusqu’au bureau de vente des billets d’où partent les barques. Pas de problème, notre ticket inclus le bateau nous n’avons rien à payer de plus. Sur place, la traversée coûte 15 000 kips/pers, ce n’est donc pas plus intéressant d’acheter les billets séparément. En agence, nous avons payé en tout 65 000 kips par personne (bus + bateau). 

Départ des bateaux pour Don Det et Don Khone
Départ des bateaux pour Don Det et Don Khone

Départ des bateaux pour Don Det et Don Khone

Nous embarquons sur une petite barque sommaire. Les sacs sont entassés à l’avant sans protection… Heureusement que la partie du Mékong que nous traversons est plutôt calme. 

Des Bogoces sur le Mekong
Des Bogoces sur le Mekong

Des Bogoces sur le Mekong

Sur l’eau, entre les 4000 îles
Sur l’eau, entre les 4000 îles
Sur l’eau, entre les 4000 îles

Sur l’eau, entre les 4000 îles

L’arrivée sur Don Det est assez surprenante. Il n’y a pas de débarcadère. Nous sommes devant une colline de terre. Personne n’est là pour nous aider à sortir. Le capitaine de la barque ne bouge pas. On doit se débrouiller pour descendre en enjambant la montagne de sacs… Tout cela sans faire chavirer la barque ou tomber à l’eau.

 

Un premier arrive à descendre. On lui passe quelques sacs pour faciliter la descente des suivants. Une fois tous sur la terre ferme avec nos bagages, la barque part pour l’île voisine, Don Khone.

 

Vient alors le moment de trouver une chambre… Nous nous dirigeons vers le Sud, réputé pour être plus au calme. Nous nous arrêtons à une première Guesthouse, puis une deuxième, une troisième. Tout est complet ! Nous commençons à nous inquiéter. Nous finissons par trouver une grande chambre pour deux mais sans salle de bain pour 50 000 kips (5€). Nous prenons la chambre pendant que Guigui et Jenni continuent à chercher.  Guigui part dans un sens pour voir si un des bungalows vu plus haut est toujours disponible, tandis que je pars avec Jenni voir plus loin s’il n’y a pas autre chose.

 

Au bout de la troisième guesthouse complète, nous tombons sur un ensemble de bungalow rose dont l’un a l’air libre. Ils appartiennent à une petite mamie laotienne qui ne parle pas un mot d’anglais ! Nous arrivons cependant à comprendre que le prix est de 50 000 kips et qu’il est bien disponible. Jenni part retrouver Guigui afin de ne pas perdre de temps.

 

Une fois tous installés, nous allons déjeuner chez King Kong. En terrasse au-dessus du Mékong, le cadre est très sympa.  La petite île de Don Det, soit disant le « nouveau Vang Vieng » semble bien calme et hors du temps. 

Don Det
Don Det

Don Det

Avec les coupins

Avec les coupins

La journée touche déjà à sa fin quand nous décidons d’aller nous balader. C’est l’occasion d’admirer le très beau coucher de soleil sur le pont reliant Don Det et Don Khone.  

Balade aux alentours
Balade aux alentours

Balade aux alentours

Coucher de soleil aux 4000 îles
Coucher de soleil aux 4000 îles
Coucher de soleil aux 4000 îles
Coucher de soleil aux 4000 îles

Coucher de soleil aux 4000 îles

Pour certains, c’est l’heure de pêche. Il faut ramener du poisson pour le repas de ce soir. L’un balance le filet pendant que l’autre rame à contre sens du courant pour ne pas trop dériver. Le filet se coince de temps en temps et il faut donc se jeter à l’eau pour le récupérer. 

Pêche au coucher du soleil
Pêche au coucher du soleil

Pêche au coucher du soleil

Pour diner, nous allons au restaurant du River Garden, aussi au bord du Mékong. Restaurant qui deviendra un peu notre cantine. On vous recommande, le riz frit, le burger à la citrouille et la purée. Par contre la pizza n’est pas terrible.

 

Nous voilà rassurés, on ne nous a pas menti. Cette île semble être vraiment hors du commun. Ici, les seuls mots d’ordre sont quiétude et tranquillité. Rien à voir avec le fâcheux passé de Vang Vieng.

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